Embuscade à la Croisée
Posté : mer. 01 juil., 2020 5:29 pm
Les membres de l’Ost Pourpre vaquaient à leurs occupations au Beffroi ce soir-là, quand tout à coup, Savera, qui était de garde, vint signaler à l’Intendante Hamar l’arrivée de civils blessés aux portes du fort. Accompagnées de Balthamus, elles se rendirent à l’infirmerie afin de soigner ces gens et comprendre ce qu’il leur était arrivé.
Il s’agissait d’une caravane de marchands en route pour la Chapelle de l’Espoir de la Lumière, qui s’était faite attaquée par des goules en embuscade, de chaque côté de la route, un peu avant la Croisée de Corrin. Le médecin étant absent à ce moment, ce fut Adelheidy qui soigna les plaies, qui ressemblaient bien à des griffures, mais étrangement, non infectées. Arrivèrent alors coup sur coup la Connétable et le médecin, et il fut décidé d’aller porter secours au reste de la caravane.
Bientôt rejointe par Vlazen sous forme de Choupinélune, la troupe partit au galop à travers les Maleterres pour atteindre le lieu de l’embuscade. Sur place, ils ne trouvèrent aucun survivant, tous tués à la suite de griffures. Cependant, la caravane avait été pillée, il y manquait des légumes et des sacs de grain, ainsi que des effets personnels des voyageurs. Les membres de l’Ost investiguaient quand Adelheidy et Choupinélune aperçurent du coin de l’œil un reflet lumineux. Mais ils n’eurent pas le temps de réagir qu’une balle de fusil atteignit la jeune femme à l’épaule. Elle tomba au sol, et fut mise à l’abri au bord de la route où le médecin put soigner sommairement sa blessure. C’est alors que des goules surgirent des deux côtés de la route pour les attaquer.
Balthamus frappa d’un côté alors que Savera et Choupinélune s’occupaient de l’autre. Une autre détonation retentit et on entendit un projectile frapper l’armure de la Connétable. Aurys décida alors de charger, puisqu’elle était encore sur sa monture, pour frapper le tireur embusqué. Très vite, les ennemis furent abattus, au prix de quelques blessures.
Le groupe examina les corps des assaillants, et ils ne furent pas vraiment surpris de voir qu’en fait de goules, il s’agissait d’humains déguisés en morts-vivants. En les fouillant, ils découvrirent avec stupéfaction, en plus du butin ramassé lors du pillage de la caravane, des foulards orange, typiques des membres du Syndicat d’Alterac. Ils trouvèrent aussi des documents et des cartes montrant Comté de Darrow et des chemins de montagne.
Une fois de retour au Beffroi, il fut décidé d’envoyer une patrouille en reconnaissance afin d’en savoir plus sur ces colons indésirables, leur localisation, leur nombre et si possible leur but. Savera fit un bref passage à l’infirmerie, le temps de soigner sa blessure au bras, puis ce fut au tour de l’Intendante, dont il fallait nettoyer la plaie par balle à l’épaule.
La Connétable avait octroyé à ses hommes une nuit de repos avant de commencer les investigations. Le lendemain Vlazen, Savera et Lishaasi partiraient en patrouille, et en profiteraient pour nettoyer la zone de l'attaque, en espérant que les corps n'aient pas encore été découverts par leurs compagnons éventuels.
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Les dernières marches avant d’atteindre le palier de sa chambre furent les plus dures. Mais pourquoi avait-elle accepté cette immonde gnôle comme ersatz d’anesthésiant ? L’effort de la montée avait accéléré les effets de l’alcool, déjà bien présents depuis qu’elle avait quitté l’infirmerie. Et ils n’empêchaient pas son épaule de la lancer, là où elle avait pris une balle de fusil, et où le médecin avait ôté les éclats et recousu la peau. Heureusement, le couloir était désert, et personne ne la vit entrer dans sa chambre dans cet état.
Elle s’assit au bord de son lit, les sensations embrumées par la boisson altérane. Ses pensées aussi étaient dans le flou. Elle avait eu envie d’être tactile avec Solÿn, et avait même hésité à lui demander de l’aide pour monter l’escalier. Et puis, il y avait eu cette chaleur en elle quand il s’était approché en lui posant une main sur l’épaule… Elle secoua la tête, et grimaça quand le mouvement relança la douleur de sa blessure. Il était mignon, oui, mais… de toute façon, il n’était sûrement qu’en train de jouer avec elle, comme l’altéran qu’il se plaisait à être. Des altérans… le souvenir plus sérieux de la soirée lui revint en mémoire.
Evidemment que le retour à la civilisation des terres du Nord allait attirer toutes sortes de malandrins, mais de là à imaginer une base du Syndicat, avec des hommes déguisés en goules pour commettre leurs méfaits sur les routes commerciales fraichement ouvertes… Elle y repenserait le lendemain, à tête reposée. Pour le moment, elle se mit en chemise de nuit, et s’allongea. Le plafond tourna un peu, mais très vite, elle s’endormit.
Au réveil, elle était groggy, la bouche un peu sèche. Par reflexe, elle chercha à s’étirer, mais s’interrompit vite avec la douleur. Fichue épaule. Elle se leva et se débarbouilla. L’eau fraiche sur son visage lui fit du bien, et elle regarda son reflet dans le miroir. Ses traits étaient tirés, et ses cernes bien visibles, mais rien de vraiment inhabituel. Elle s’habilla, arrosa ses plantes, et sortit de sa chambre. En repassant dans le hall, elle eut un souvenir fugace de sa conversation de la veille avec Solÿn, et sentit une brève vague de chaleur l’étreindre. Elle se sermonna intérieurement. Elle ne devait pas commencer à s’imaginer des choses, surtout pas avec cet homme. Son esprit vagabonda alors qu’elle traversait la cour. Mais, si ce n’était que pour le plaisir ? Où était le mal ? Elle fronça les sourcils. Non, même pour ça c’était impossible, il restait son subordonné, et il serait sûrement capable d’utiliser cette relation pour essayer d’obtenir des choses d’elle.
Ses pas résonnèrent, elle venait d’entrer dans la garnison et le son la fit sortir de ces pensées pour revenir à des réalités plus importantes. L’envoi de la patrouille n’était certes pas de son domaine directement, mais les hommes auraient sûrement besoin de matériel. C’était toute à ces réflexions sur la présence du Syndicat dans la région qu’elle entra dans la salle commune et alla s’installer à une table pour prendre son petit déjeuner.
Il s’agissait d’une caravane de marchands en route pour la Chapelle de l’Espoir de la Lumière, qui s’était faite attaquée par des goules en embuscade, de chaque côté de la route, un peu avant la Croisée de Corrin. Le médecin étant absent à ce moment, ce fut Adelheidy qui soigna les plaies, qui ressemblaient bien à des griffures, mais étrangement, non infectées. Arrivèrent alors coup sur coup la Connétable et le médecin, et il fut décidé d’aller porter secours au reste de la caravane.
Bientôt rejointe par Vlazen sous forme de Choupinélune, la troupe partit au galop à travers les Maleterres pour atteindre le lieu de l’embuscade. Sur place, ils ne trouvèrent aucun survivant, tous tués à la suite de griffures. Cependant, la caravane avait été pillée, il y manquait des légumes et des sacs de grain, ainsi que des effets personnels des voyageurs. Les membres de l’Ost investiguaient quand Adelheidy et Choupinélune aperçurent du coin de l’œil un reflet lumineux. Mais ils n’eurent pas le temps de réagir qu’une balle de fusil atteignit la jeune femme à l’épaule. Elle tomba au sol, et fut mise à l’abri au bord de la route où le médecin put soigner sommairement sa blessure. C’est alors que des goules surgirent des deux côtés de la route pour les attaquer.
Balthamus frappa d’un côté alors que Savera et Choupinélune s’occupaient de l’autre. Une autre détonation retentit et on entendit un projectile frapper l’armure de la Connétable. Aurys décida alors de charger, puisqu’elle était encore sur sa monture, pour frapper le tireur embusqué. Très vite, les ennemis furent abattus, au prix de quelques blessures.
Le groupe examina les corps des assaillants, et ils ne furent pas vraiment surpris de voir qu’en fait de goules, il s’agissait d’humains déguisés en morts-vivants. En les fouillant, ils découvrirent avec stupéfaction, en plus du butin ramassé lors du pillage de la caravane, des foulards orange, typiques des membres du Syndicat d’Alterac. Ils trouvèrent aussi des documents et des cartes montrant Comté de Darrow et des chemins de montagne.
Une fois de retour au Beffroi, il fut décidé d’envoyer une patrouille en reconnaissance afin d’en savoir plus sur ces colons indésirables, leur localisation, leur nombre et si possible leur but. Savera fit un bref passage à l’infirmerie, le temps de soigner sa blessure au bras, puis ce fut au tour de l’Intendante, dont il fallait nettoyer la plaie par balle à l’épaule.
La Connétable avait octroyé à ses hommes une nuit de repos avant de commencer les investigations. Le lendemain Vlazen, Savera et Lishaasi partiraient en patrouille, et en profiteraient pour nettoyer la zone de l'attaque, en espérant que les corps n'aient pas encore été découverts par leurs compagnons éventuels.
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Les dernières marches avant d’atteindre le palier de sa chambre furent les plus dures. Mais pourquoi avait-elle accepté cette immonde gnôle comme ersatz d’anesthésiant ? L’effort de la montée avait accéléré les effets de l’alcool, déjà bien présents depuis qu’elle avait quitté l’infirmerie. Et ils n’empêchaient pas son épaule de la lancer, là où elle avait pris une balle de fusil, et où le médecin avait ôté les éclats et recousu la peau. Heureusement, le couloir était désert, et personne ne la vit entrer dans sa chambre dans cet état.
Elle s’assit au bord de son lit, les sensations embrumées par la boisson altérane. Ses pensées aussi étaient dans le flou. Elle avait eu envie d’être tactile avec Solÿn, et avait même hésité à lui demander de l’aide pour monter l’escalier. Et puis, il y avait eu cette chaleur en elle quand il s’était approché en lui posant une main sur l’épaule… Elle secoua la tête, et grimaça quand le mouvement relança la douleur de sa blessure. Il était mignon, oui, mais… de toute façon, il n’était sûrement qu’en train de jouer avec elle, comme l’altéran qu’il se plaisait à être. Des altérans… le souvenir plus sérieux de la soirée lui revint en mémoire.
Evidemment que le retour à la civilisation des terres du Nord allait attirer toutes sortes de malandrins, mais de là à imaginer une base du Syndicat, avec des hommes déguisés en goules pour commettre leurs méfaits sur les routes commerciales fraichement ouvertes… Elle y repenserait le lendemain, à tête reposée. Pour le moment, elle se mit en chemise de nuit, et s’allongea. Le plafond tourna un peu, mais très vite, elle s’endormit.
Au réveil, elle était groggy, la bouche un peu sèche. Par reflexe, elle chercha à s’étirer, mais s’interrompit vite avec la douleur. Fichue épaule. Elle se leva et se débarbouilla. L’eau fraiche sur son visage lui fit du bien, et elle regarda son reflet dans le miroir. Ses traits étaient tirés, et ses cernes bien visibles, mais rien de vraiment inhabituel. Elle s’habilla, arrosa ses plantes, et sortit de sa chambre. En repassant dans le hall, elle eut un souvenir fugace de sa conversation de la veille avec Solÿn, et sentit une brève vague de chaleur l’étreindre. Elle se sermonna intérieurement. Elle ne devait pas commencer à s’imaginer des choses, surtout pas avec cet homme. Son esprit vagabonda alors qu’elle traversait la cour. Mais, si ce n’était que pour le plaisir ? Où était le mal ? Elle fronça les sourcils. Non, même pour ça c’était impossible, il restait son subordonné, et il serait sûrement capable d’utiliser cette relation pour essayer d’obtenir des choses d’elle.
Ses pas résonnèrent, elle venait d’entrer dans la garnison et le son la fit sortir de ces pensées pour revenir à des réalités plus importantes. L’envoi de la patrouille n’était certes pas de son domaine directement, mais les hommes auraient sûrement besoin de matériel. C’était toute à ces réflexions sur la présence du Syndicat dans la région qu’elle entra dans la salle commune et alla s’installer à une table pour prendre son petit déjeuner.